Hommage de Kevin Arseneau
Kevin Arseneau, Parlementaire, Assemblée législative du Nouveau-Brunswick
Chère Yvette,
Je t'ai connu ben ben avant que j’aie connu Rogersville. Jeune conteur, Dominique Breau pis toi m'avez pris sous vos ailes pour partager vos scènes, vos histoires, votre passion pis même vos chambres d'hotel pour que je puisse conter pis me faufiler, sans que les organisateurs le sachent, comme votre première partie dans mes tout début. Tcheu road trip à Québec pour le festival de la Nouvelle-France pis les soirées de la NICA dans les 4 coins de la province.
Je t'ai même connu avant de connaitre Rébeka Frazer-Chiasson. Tu faisais partie de mon ancre ici à Rogersville, la personne que je connaissais depuis le plus longtemps et ma name drop préférée…« Ouille, je viens pas d’icitte, mais je conte avec Yvette depuis 2005! » Dans le temps que je jouais les drum avec Lisa LeBlanc, je passais te taquiner pis de partager une couple d'histoires après une fin de semaine à Rosaireville. Quand j'ai rencontré Rébeka et que j'ai déménagé dans mon nouveau chez nous, la Ridge, je me rappelle de l'excitation qu'on avait de se dire qu'on allait pouvoir conter plus ensemble. Ce qu’on a fait, ici et là, pas assez, mais plus qu’avant!
Conteuse remarquable, tu avais une aisance avec ton public. Tes histoires, qui t’étais eu raconté par ton oncle aveugle, frisaient le réel au point où encore aujourd’hui, jamais n’ayant eu le cœur de te demander, je continuer de penser qu’elles étaient vraies : La game de hockey à ton père, la messe des nouveaux arrivants, l’histoire de la bride pis ben d’autres. Je ne saurais jamais pis c’est probablement mieux de même.
La dernière fois j’ai débarquer chez vous pour une après-midi, ne sachant pas pantoute que ce serait la dernière fois que j’te vois, on a parler pas seulement de conte, mais de santé mentale, la jeunesse, du monde d’aujourd’hui pis tous ces défis. Tu étais une « vieille » sage connectée sur l’actualité avec des réflexions philosophiques justes et pertinentes. Encore s’te fois là tu m’as dit si que tu étais plus jeune, faudrait que Rébeka se watch… après qu’on riait de ça pis qu'on mangeais un raisin fermenté dans le rhum, on a rêver des mille et un spectacles qu’on pourrait faire ensemble pis du festival de conte qu’on pourrait créer à Rogersville.
Comment de monde on des souvenirs comme cecitte de toi ? Une tonne, certain! Parce que t'étais pas mal incroyable!
Une petite lettre ouverte crue, écrite sur le coup d’une nouvelle bouleversante, loin d‘être parfaite, comme nos contes, direct du cœur pis l’émotion du moment qui mène.
Repose en paix chère Yvette, pis tu peux être sur, tes contes sont encore bien vivants 🫶
Mes plus sincères condoléances à la famille de cette femme extraordinaire.
